● Emile AUGIER - (Valence 1820 – Croissy-sur-Seine 1889) ●
Poète et auteur dramatique. Il collabora entre autres avec Eugène LABICHE.
Il fut également nommé sénateur à la fin de l’Empire.
Elu en 1857 à l’Académie française (fauteuil n°1) à une voix près, celle d’Alfred de MUSSET, succédant au Comte de SALVANDY.
L.A.S – Croissy (Seine et Oise), sd
2p 1/2. in-8- (11x17cm env.).
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Très bel état de conservation
Envoi soigné
Informations complémentaires concernant l´auteur de ce document :
Petit-fils du romancier Guillaume Pigault-Lebrun, Émile Augier naît à Valence dans un milieu bourgeois. Son père, Victor Augier, est avocat à la cour de cassation. Il reçoit une éducation soignée et lorsque sa famille s'installe à Paris en 1828, il poursuit des études brillantes au lycée Henri-IV, où il a comme condisciple le duc d'Aumale, puis à la faculté de droit et se destine d'abord au barreau, tout en ébauchant des pièces de théâtre. En 1844, son drame La Ciguë, refusé par laComédie-Française, a un énorme succès à l'Odéon.
Il devient en 1848 le bibliothécaire de son ancien condisciple, Henri d'Orléans, duc d'Aumale.
Ce début tonitruant lance sa carrière dramatique, qui est dès lors ponctuée de grands succès. Il est élu à l'Académie française en 1857. En 1862, Le Fils de Giboyer, qui attaque le cléricalisme, n'est joué que sur l'intervention personnelle deNapoléon III. Sa dernière comédie, Les Fourchambault, est jouée en 1878.
Il est nommé sénateur à la fin de l'Empire, puis conseiller municipal de Croissy-sur-Seine.
Un monument grandiose, dû à la duchesse d'Uzès1 où Émile Augier figure à six mètres de hauteur sur un socle de pierre entouré de muses, est inauguré en 1897 à Valence. Il est détruit en 1942, pendant la Seconde Guerre mondiale, lorsque le métal constituant les statues est réquisitionné par les occupants allemands. Un autre monument réalisé par Louis-Ernest Barrias en 1895 et installé sur la place de l'Odéon à Paris subit le même sort.
Une rue du XVIe arrondissement de Paris, le boulevard Émile-Augier), ainsi qu'une rue de Valence et de Croissy-sur-Seine (nommé en 1864, de son vivant) portent son nom.
Œuvre
Augier débute avec La Ciguë, comédie en vers vouée au monde antique qui rencontre un vif succès. Il s'est inspiré d'une pièce de Ponsart qui l'a vivement impressionné. Cependant, il se tourne ensuite vers le monde moderne et décrit les milieux bourgeois de lamonarchie de Juillet, puis du Second Empire, qui l'entourent et dont il épouse les valeurs, mais en dénonce les excès. Il fait partie d'une « école du bon sens » qui plaît au goût français de l'époque et ses pièces sont aussi traduites et jouées sur d'autres scènes européennes.
D'autres œuvres sont ensuite appréciées : d'abord L'Aventurière en 1848, puis Gabrielle en 1849, écrites en vers faits pour la déclamation. Il s'oppose aux amours adultères dans cette dernière pièce. Plus tard, il se risque à décrire de façon satirique les mœurs bourgeoises, comme dans Les Effrontés ou Le Fils du Giboyer, ou encore La Contagion et décrit la mauvaise influence de la presse et les défauts des milieux cléricaux. Il affronte les foudres de la presse ultramontaine, en particulier de la part de Louis Veuillot qui réplique par un pamphlet Le Fond du Giboyer. Victor Laprade écrit quant à lui Chasse aux vaincus à laquelle Augier réplique vertement.
Il retourne rapidement à la comédie de mœurs avec Maître Guérin, puis Lions et Renards, ou Madame Caverlet (qui traite de la question du divorce). Les Fourchambault rencontrent aussi un grand succès, ainsi que Le Gendre de M. Poirier qu'il écrit avec Jules Sandeau.
Il décrit aussi dans le genre vaudeville, la vie du quartier latin avec L'Habit vert, auquel collabore Alfred de Musset, qui partageait avec lui la vie des grands boulevards et un certain dandysme.
Augier commence à publier son théâtre complet en 1876, avec des préfaces ou des prologues expliquant au public qu'il se veut observateur des mœurs de son époque, laissant sous-entendre qu'il en est aussi une sorte de traducteur et que pour cela il doit en montrer tous les maux intimes. Il partage dans une certaine mesure les mêmes préoccupations sur scène qu'Alexandre Dumas fils, ce dernier ayant plus de finesse psychologique. Émile Augier s'attaque à l'hypocrisie bourgeoise, à l'âpreté au gain, à l'adultère, aux jésuites, au cléricalisme, dans les bornes finalement de ce que son public pouvait admettre. Il abandonne son romantisme des débuts pour un théâtre réaliste conventionnel, avec une grande maîtrise de la versification. Son idéal est le reflet en un sens d'une certaine bourgeoisie ennemie des excès, à la fois scandalisée et curieuse de l'amoralité des financiers et réconfortée par une vie familiale paisible. C'est pourquoi Augier en décrivant juste ce qu'il faut des travers de son époque fut un dramaturge à succès.
Source : wikipédia
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